Vernissage
EL TALLER [13]

Quand les artistes soutiennent l’éducation des enfants de Gaza

L’exposition-vente Art4gaza, au profit d’Education4gaza, à laquelle participent 102 artistes, a été inaugurée vendredi 30 mai à El taller treize.

Une soirée qui résonne comme un cri de détresse. Dans un même élan Thérèse Pistis et le groupe AFPS (France Palestine solidarité) vallée du Tech, Estève Sabench directeur d’exposition, André Robèr, ont coordonné leurs efforts pour concrétiser ce moment fédérateur, qui s’est déroulé en présence d’Elias Sambar, historien, poète, essayiste palestinien, traducteur du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, du cinéaste Samir Abdallah, un des coordinateurs de soutien à la campagne Education4gaza, à l’initiative des Palestiniens, avec qui il a construit tout un travail cinématographique.
« Tous les lieux d’éducation ont été détruits totalement par Israël, toutes les universités. Il ne reste aucun bâtiment debout ; les bibliothèques de même que tous les lieux de culture, explique Samir Abdallah. Et pour les Palestiniens en général, pas seulement ceux de Gaza, l’éducation c’est aussi vital que le pain et l’eau. Ils ont le taux d’alphabétisation le plus important du monde arabe ; le plus grand taux de personnes qui arrivent à des postes de hauts niveaux, dans les universités, les administrations, grâce à leur volonté de développer l’éducation de leurs enfants dans les pires situations. Là comme ils sont totalement sous des ruines, ils ne peuvent plus donner des cours dans des conditions normales, ils ont décidé de donner des cours sous des tentes, à des enfants de 3 ans à 15 ans dans des conditions très primaires. Pour le moment, tous les jours, du lundi au dimanche, de 7 h du matin, à 15 h, dans un cycle qui permet d’avoir en permanence 30 élèves. Ils sont 30 enseignants, 30 élèves en même temps et ils font un roulement pour éduquer tout le monde (…) Ils essaient de faire une éducation de même niveau qu’à la normale. Ce qui est incroyable c’est que malgré les conditions dans lesquelles ils sont, ils y arrivent ».

Cette soirée inaugurale était évocatrice de ce que vit le peuple palestinien, sous les bombes, mais toujours debout, avec ces mots d’Elias Sambar : « Nous sommes aujourd’hui engagés dans cette bataille. Nous ne bougerons pas nous ne sortirons pas de scène. Nous sommes touchés à tous les niveaux et nous n’oublierons pas ce qui étaient à nos côtés dans ces moments de plus en plus durs ».

Olivier Alvarado